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Stratégie régionale pour la mer et le littoral et poursuite de chantiers thématiques

Mise à jour : 03 mars 2017

La 21ème Conférence Régionale de la Mer et du Littoral (CRML) s'est réunie vendredi 3 mars en préfecture de Région, sous la présidence conjointe de Christophe Mirmand, préfet de Région Bretagne, du vice-amiral d'escadre Emmanuel de Oliveira, préfet maritime de l'Atlantique, et de M. Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne.

A l'ordre du jour de cette conférence régionale figuraient les travaux de préparation de la stratégie régionale de la mer et du littoral pour la Bretagne et deux points thématiques, venant chacun ponctuer plus d'une année de concertation. Le premier consacré aux modalités de dragage des ports bretons et de gestion des sédiments issus de ces opérations ; le second relatif aux conditions de développement des énergies marines renouvelables (hydroliennes et éoliennes flottantes) au large de la Bretagne. Enfin, une information des membres de la CRML sur l’avancement du processus d’extension du réseau européen Natura 2000 au-delà de la mer territoriale a été assurée par la préfecture maritime de l’Atlantique.

> Stratégie Régionale de la Mer et du Littoral en Bretagne :

En écho à l’adoption de la stratégie nationale de la mer et du littoral par le Gouvernement, les présidents de la CRML ont confirmé l’ambition de coordonner les compétences des acteurs publics au service d’une ambition maritime commune en Bretagne. Un projet de stratégie, dont les principales orientations ont été présentés à la conférence, sera diffusé à l’occasion de la COP régionale qui se tiendra à Saint-Malo le 9 mars prochain.

Ces orientations seront ensuite déclinées en chantiers prioritaires et en actions (la constitution d’un observatoire régional de l’économie maritime, la sensibilisation du public aux enjeux maritimes et littoraux…). Certains chantiers sont déjà engagés depuis plusieurs années. C’est, par exemple, le cas des plans d’action pour le milieu marin, de l’accompagnement du développement des énergies marines, ou encore de la politique de soutien à l’innovation dans le champ maritime.

> Dragages portuaires : 

Les travaux conduits sous l’égide de la conférence régionale en 2016 ont abouti à un document de synthèse des pratiques et des enjeux associés aux dragages au niveau régional. Ils ont, par ailleurs, permis de dégager une dizaine de préconisations (améliorer la connaissance, réduire les macro-déchets, identifier et qualifier des zones potentielles d’immersion…). Leur mise en œuvre donnera lieu à un suivi par la conférence.

> Énergies Marines Renouvelables :

Dans le cadre d’une commande ministérielle aux autorités préfectorales en amont de futurs appels d’offre, la conférence régionale a rendu un avis sur les zones susceptibles d’accueillir de futurs projets de fermes commerciales en d’hydroliennes et d’éoliennes flottantes. La CRML dispose en effet, depuis 2014, d’un groupe de travail dédié aux énergies marines renouvelables qui réunit régulièrement les membres de la conférence sur ces enjeux, et a donc présenté la synthèse de ces travaux de concertation conduits tout au long de l’année 2016.

En matière d’énergie hydrolienne, le potentiel du passage du Fromveur, situé dans le parc naturel marin d’Iroise, a été rappelé. Sous réserve d’une bonne prise en compte des enjeux environnementaux et d’usages de ce secteur particulier, il constitue le site le plus propice à court terme pour un développement commercial de cette technologie. Le potentiel des Héaux de Bréhat, dont l’exploitation nécessitera toutefois des développements technologiques, et celui du Golfe du Morbihan, sur des surfaces et puissances plus limitées mais qui représente un véritable enjeu territorial, ont également été soulignés.

En matière d’éolien flottant, deux macro-zones témoignent d’un important potentiel au large de la Bretagne. Elles sont compatibles avec les contraintes techniques et économiques de cette technologie innovante, et avec les principales contraintes réglementaires recensées. Leur qualification en vue de l’accueil de futurs projets commerciaux appelle toutefois des travaux et une concertation complémentaires, en particulier avec le secteur des pêches, afin de prendre en compte l'activité historique des flottilles dans les secteurs concernés. Des échanges spécifiques associant l'Etat, le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne et le conseil régional de Bretagne sont prévus à cet effet. Dans cette perspective, la conférence régionale a également arrêté un calendrier de travail tout au long de l’année 2017 pour progresser dans l’identification de zones propices, en relation avec les différentes composantes de la CRML (collectivités, services de l’Etat, professionnels de la mer, partenaires sociaux, associations…).

> Extension du réseau Natura 2000 au large :

Aboutissement d’un processus de concertation de plusieurs mois avec les socioprofessionnels, les scientifiques et les autres usagers de la mer (armateurs, services de l’Etat…), la préfecture maritime de l’Atlantique a présenté les espaces retenus au large pour protéger habitats et espèces figurant sur une liste établie par l’Union Européenne. Ce travail, effectué dans le cadre du réseau européen de protection de la biodiversité « Natura 2000 », sera ensuite proposé aux ministères chargés de l’environnement et de la défense pour examen avant transmission à la Commission européenne.

 

La Conférence de la mer et du littoral, réunie pour la première fois en 2009, a été reconnue par décret du 16 février 2012  comme une des instances officielles de consultation lors de l’élaboration des plans d’action pour le milieu marin.  Co-présidée par le président du Conseil régional, le préfet maritime de l’Atlantique et le préfet de Région, elle se réunit 2 à 3 fois par an.  Y siègent, au sein de 5 collèges, les représentants des collectivités bretonnes, des services de l’Etat et établissements publics liés à la mer, des organisations professionnelles (pêche, conchyliculture, activités portuaires, construction-réparation navale, agriculture, tourisme) et des associations (protection nature et patrimoine, usagers, riverains…).