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Redynamisation des centres-villes et bourgs : plus de 28 M€ pour accompagner 70 projets

Mise à jour : 05 juillet 2019

Au terme d’un second appel à candidatures, et dans la continuité des 60 projets soutenus en 2018, l’État, la Région, l’Établissement Public Foncier et la Banque des Territoires ont sélectionné 70 nouveaux projets de dynamisation de centres-bourgs et villes en Bretagne. L’enjeu : accompagner les villes et bourgs qui réinventent leur centre pour retrouver une attractivité parfois perdue et s’adapter aux nouveaux modes de vie de leurs habitants. Parmi les points forts qui ont permis de guider le choix des partenaires figurent : le caractère innovant, l’expérimentation ou la capacité à préserver les espaces naturels et agricoles.

Habitat, services et commerces : recréer des centralités attractives

L’État, la Région, l’Établissement public foncier (EPF) de Bretagne et la Banque des Territoires sont convaincus du rôle moteur des centres-villes et centres-bourgs en faveur de la cohésion territoriale et de l’accompagnement des transitions, écologique et numérique notamment. Ils ont vocation à attirer des investissements publics et privés favorisant le développement économique et social.

Nombre de ces centres sont aujourd’hui confrontés à des défis multiples en termes d’habitat, de commerce, de mobilités, d’aménagement… et manquent d’attractivité. Ils doivent s’adapter aux nouveaux modes de vie des habitants, se transformer pour se renforcer.

C’est avec la volonté d’accompagner les communes qui souhaitent réinventer leur centre par des opérations d’envergure, construites avec une vison d’ensemble, que l’État, la Région, la Banque des Territoires et l’Établissement public foncier de Bretagne ont lancé des appels à candidatures.

Alliance de 4 partenaires : une démarche novatrice et reconnue

Après une première édition -lauréate des Victoires des Acteurs Publics 2018-, 60 projets d’attractivité de centres ont été soutenus et commencent aujourd’hui à changer la physionomie de ces lieux de vie. Les 4 partenaires ont lancé un second appel à candidatures en novembre dernier. Après avoir étudié les 214 candidatures reçues fin février –parmi lesquelles figure un nombre remarquable de projets engagés et pertinents-, les partenaires ont finalement retenu 70 projets en phase étude ou travaux, portés par les communes et leurs intercommunalités : des projets globaux, mobilisant plusieurs acteurs, sur un périmètre géographique défini.

La concertation avec la population, la cohérence du projet avec la stratégie territoriale de la collectivité ainsi que sa contribution aux économies de foncier, afin de limiter le mitage urbain et rural, ont été particulièrement valorisées. Les partenaires ont également été attentifs à plusieurs éléments : la qualité du pilotage et la co-production du projet avec les acteurs du territoire (dont les habitants), son approche intégrée (transversalité, création de lien), et sa cohérence, notamment au regard des autres actions entreprises sur le territoire.

70 projets innovants retenus dans des communes aux profils variés

Les partenaires apportent un soutien global de plus de 28 M€ aux 70 projets sélectionnés :

- Pour les bourgs : 18 en phase études (plus de 0,54 M€) et 26 en phase travaux (près de 14 M€) ;

- Pour les villes : 10 en phase études (plus de 0,4 M€) et 16 en phase travaux (près de 14 M€).

Ces aides font l’objet d’un contrat d’une durée de 12 mois pour les études et de 4 ans pour les travaux.

De 606 habitants pour la commune la moins peuplée (Le Saint) à 57 567 pour la plus peuplée (Lorient), 44 bourgs et 26 villes (communes urbaines, péri-urbaines, littorales, rurales…) : le profil des communes est très varié. Et les projets le sont tout autant…

Expérimentation, innovation et meilleure habitabilité : les points forts des projets retenus

Les collectivités candidates étaient invitées à élaborer des projets répondant aux usages des habitants avec des activités économiques diversifiées, des commerces renforçant le lien social, avec une politique culturelle et patrimoniale ambitieuse, un habitat adapté aux parcours résidentiels, aux enjeux de mixité sociale et générationnelle, une bonne accessibilité… Il s’agit de construire des démarches croisant l’ensemble des enjeux auxquels les territoires sont confrontés. 

Les 4 partenaires ont porté un regard exigeant sur le caractère innovant et expérimental des opérations. L’idée est de tester de nouveaux modèles de développement, qui puissent être utiles ou inspirants ailleurs.

Par exemple, à Tourc’h (29), grâce à des services « réinventés » pour être au plus près des habitants, la collectivité et son agglomération proposent une nouvelle vision du centre-bourg. Médiathèque dite troisième lieu, une maison publique conçue pour devenir la Mairie du 21e siècle avec services administratifs, poste & épicerie solidaire, un verger citoyen, des haies fruitières et un café crêperie ou encore un espace médical sont autant de projets à venir. Des bâtiments seront également rénovés pour accueillir des commerces et des habitats diversifiés : logements pour les personnes âgées autonomes, locatifs sociaux ou lots libres pour construire sa maison en cœur de bourg.

Pour sa part, Lorient (56) est en passe de devenir la nouvelle smart city bretonne alliant valorisation du patrimoine, nature en ville, mobilités douces et accueil d'entrepreneurs. Couveuse commerciale, jardins collectifs et jardins mobiles, cinéma enrichi avec l'association "j’ai vu un documentaire", valorisation des entrées de ville et rénovation thermique, mise en couleur d'un immeuble emblématique du parc social "Les Echasses" d'Henri Conan, étude sur une voie ferroviaire partagée, ceinture verte... sont autant d'expérimentations qui marqueront l'histoire de la ville.

A Plumaugat (22), pour rompre avec les habitudes expansionnistes d’urbanisation des secteurs ruraux et péri-urbains, la collectivité mise sur le vivre ensemble et la valorisation de la nature au sein de son centre-bourg. Ce dernier sera reconfiguré avec l'aménagement d'un parc, la valorisation de la biodiversité en lien avec un pépiniériste et le lycée horticole de Merdrignac, la création d'une bibliothèque et la rénovation de la salle socio-culturelle, une action de remembrement urbain, la restructuration et mise en valeur de l’îlot rue de Caulnes et la valorisation du bâti ancien.

A Saint-Georges-de-Reintembault (35), la commune et son agglomération proposeront un centre-bourg participatif et culturel avec un tiers lieu, la valorisation du cinéma Julien Manoir et de ses abords, des micro-aménagements paysagers, des résidences artistiques, des habitations au cœur des jardins et des expositions photographiques. Avec ce projet, Saint-Georges-de-Reintembault, qui s’inscrit parallèlement dans une démarche de réhabilitation de l'habitat - opérations de rénovation immobilière (ORI), donne un sens nouveau à l’idée d’« habiter un lieu ».

Pour prendre connaissance des 70 projets soutenus, consultez le communiqué de presse ci-dessous :