Géographie de la Corse

Mise à jour : 17 novembre 2015

La Corse est une île aux spécificités marquées, que ce soit par exemple sur le plan culturel ou historique. Les caractéristiques physiques n’échappent pas à cette règle.

Avec ses 8 722 km2 et une altitude moyenne de 568 mètres, la Corse est la plus petite mais la plus montagneuse des trois grandes îles de la Méditerranée occidentale.

Elle s’étend sur 183 km de long et sur une largeur de 83,5 km. AJACCIO, situé à la même latitude que BARCELONE et ROME, se trouve à une distance de 1 145 km de PARIS et à seulement 185 km de BASTIA. Le plissement central de direction N.N-E, S.S-E qui partage la Corse en deux, forme une importante barrière que l’on franchit par des cols situés bien souvent à plus de 1000 m et enneigés en hiver. Les massifs montagneux dont l’altitude des sommets dépasse 2 000 m y sont au nombre de dix, les plus importants étant le Monte Cinto (2 710 m) et le Monte Rotondo (2 625 m).

Au premier contact, la Corse apparaît comme une montagne dans la mer " (Brun, Conrad, Gamisans, 1975), une montagne de taille modérée (183 km de long) mais imposante, puisqu’elle culmine vers 2710 m au Monte Cinto.

Elle présente une remarquable diversité et complexité géologique qui se traduisent par une topographie tourmentée et un relief vigoureux. Si les levées de détail et les interprétations structurales prêtent encore à discussion, les principales formations géologiques sont maintenant bien connues. Classiquement on distingue quatre unités séparées les unes des autres par d’importants accidents tectoniques,

"La Corse hercynienne" qui occupe les deux tiers de l’île à l’Ouest et au Sud est la plus ancienne (ère primaire). Ce socle cristallin est constitué de roches plutoniques (granites, diorites, gabbros) et d’un complexe volcanique rhyolitique dans les massifs du Cinto et d’Osani. Ce massif hercynien qui s’allonge du NNO au SSE est dissymétrique, les longues pentes à l’est contrastant avec la retombée brutale sur le bas pays à l’ouest, en liaison probable avec le contrecoup hercynien. L’échine formée par les reliefs supérieurs à 2000 m est quasi continue puisque les 4 grands cols qui permettent de la franchir sont situés à plus de 1000 m (cols de Vizzavona 1161 m, de Vergio 1464 m, de Verde 1283 m, de Bavella 1243 m), et constitue une véritable barrière. De cette dorsale descendent des crêtes perpendiculaires ou obliques qui isolent les vallées (Taravo, Gravona, Prunelli, Liamone...).

"La Corse alpine" (âge tertiaire) qui occupe le quart Nord-Est de l’île est caractérisée par des roches constituées de "schistes lustrés" (ophiolites, schistes sériciteux, prasinites, cipolins, quartzites, serpentines, gneiss, etc), Cette arête dissymétrique formée du Cap Corse et de la Castagniccia présente des altitudes moindres, mais son altitude moyenne est très élevée (la moitié de la superficie est situé au-dessus de 400 m). Elle est composée d’une échine centrale d’altitude moyenne 1000 m (Monte Stello, 1307 m) et disséqué sur ses versants est et ouest par de petites vallées incises, qui descendent perpendiculairement vers le littoral, encadrées par des crêtes acérées. Cette configuration en "arêtes de poisson" se traduit dans l’orientation des cours d’eau, presque exclusivement E-0.

La dépression centrale très diverse est hachée par de nombreux et profonds accidents tectoniques déterminant des structures "en écailles". Avec la vallée du Tavignano, elle forme un large couloir isolant le massif de Tenda cristallin et la "Corse alpine" de la "Corse hercynienne".

Les terrains sédimentaires tertiaires et quaternaires sont représentés par les unités ponctuelles des bassins calcaro-gréseux de Saint-Florent et de Bonifacio, et par les accumulations conglomératiques et les dépôts marno-sableux (matasse) d’origine marine et continentale de la plaine orientale. Ces formations assez tendres sont largement entaillées par les cours d’eau.

Les Côtes. L’originalité des côtes insulaires (14% des côtes françaises) est due à la forte proportion des côtes rocheuses (71%).

La Corse est donc un pays de montagne, formé de versants, de crêtes et de gorges. Si la géologie explique en partie le relief, la morphologie générale de l’île est aussi façonnée par des processus d’érosion intenses, dont la dynamique est due à la fois aux pentes très fortes et au climat agressif. Les reliefs et modelés sont liés â l’érosion différentielle par les agents météoriques (eau, vent) qui exploitent les différences de résistance des formations géologiques : les roches les plus vulnérables sont érodées, "mises en creux" (Coque, 1993), tandis que les plus résistantes constituent l’armature des reliefs. L’agressivité de l’érosion sur les reliefs vigoureux produit une grande quantité de débris, déposés sur les versants puis pris en charges par les écoulements.

Au premier contact, la Corse apparaît comme une montagne dans la mer " (Brun, Conrad, Gamisans, 1975), une montagne de taille modérée (183 km de long) mais imposante, puisqu’elle culmine vers 2710 m au Monte Cinto.

Elle présente une remarquable diversité et complexité géologique qui se traduisent par une topographie tourmentée et un relief vigoureux. Si les levées de détail et les interprétations structurales prêtent encore à discussion, les principales formations géologiques sont maintenant bien connues. Classiquement on distingue quatre unités séparées les unes des autres par d’importants accidents tectoniques,

"La Corse hercynienne" qui occupe les deux tiers de l’île à l’Ouest et au Sud est la plus ancienne (ère primaire). Ce socle cristallin est constitué de roches plutoniques (granites, diorites, gabbros) et d’un complexe volcanique rhyolitique dans les massifs du Cinto et d’Osani. Ce massif hercynien qui s’allonge du NNO au SSE est dissymétrique, les longues pentes à l’est contrastant avec la retombée brutale sur le bas pays à l’ouest, en liaison probable avec le contrecoup hercynien. L’échine formée par les reliefs supérieurs à 2000 m est quasi continue puisque les 4 grands cols qui permettent de la franchir sont situés à plus de 1000 m (cols de Vizzavona 1161 m, de Vergio 1464 m, de Verde 1283 m, de Bavella 1243 m), et constitue une véritable barrière. De cette dorsale descendent des crêtes perpendiculaires ou obliques qui isolent les vallées (Taravo, Gravona, Prunelli, Liamone...).

"La Corse alpine" (âge tertiaire) qui occupe le quart Nord-Est de l’île est caractérisée par des roches constituées de "schistes lustrés" (ophiolites, schistes sériciteux, prasinites, cipolins, quartzites, serpentines, gneiss, etc), Cette arête dissymétrique formée du Cap Corse et de la Castagniccia présente des altitudes moindres, mais son altitude moyenne est très élevée (la moitié de la superficie est situé au-dessus de 400 m). Elle est composée d’une échine centrale d’altitude moyenne 1000 m (Monte Stello, 1307 m) et disséqué sur ses versants est et ouest par de petites vallées incises, qui descendent perpendiculairement vers le littoral, encadrées par des crêtes acérées. Cette configuration en "arêtes de poisson" se traduit dans l’orientation des cours d’eau, presque exclusivement E-0.

La dépression centrale très diverse est hachée par de nombreux et profonds accidents tectoniques déterminant des structures "en écailles". Avec la vallée du Tavignano, elle forme un large couloir isolant le massif de Tenda cristallin et la "Corse alpine" de la "Corse hercynienne".

Les terrains sédimentaires tertiaires et quaternaires sont représentés par les unités ponctuelles des bassins calcaro-gréseux de Saint-Florent et de Bonifacio, et par les accumulations conglomératiques et les dépôts marno-sableux (matasse) d’origine marine et continentale de la plaine orientale. Ces formations assez tendres sont largement entaillées par les cours d’eau.

Les Côtes. L’originalité des côtes insulaires (14% des côtes françaises) est due à la forte proportion des côtes rocheuses (71%).

La Corse est donc un pays de montagne, formé de versants, de crêtes et de gorges. Si la géologie explique en partie le relief, la morphologie générale de l’île est aussi façonnée par des processus d’érosion intenses, dont la dynamique est due à la fois aux pentes très fortes et au climat agressif. Les reliefs et modelés sont liés â l’érosion différentielle par les agents météoriques (eau, vent) qui exploitent les différences de résistance des formations géologiques : les roches les plus vulnérables sont érodées, "mises en creux" (Coque, 1993), tandis que les plus résistantes constituent l’armature des reliefs. L’agressivité de l’érosion sur les reliefs vigoureux produit une grande quantité de débris, déposés sur les versants puis pris en charges par les écoulements.

La Corse possède de nombreux cours d’eau descendant de la chaîne centrale vers la mer. Le régime des fleuves est très irrégulier avec des variations de 1 à 450 sur le versant oriental. Des pentes fortes accentuent des crues très brusques et dévastatrices.
Alors que sur le versant occidental, les cours d’eau sont parallèles et de direction nord - sud - ouest, le tracé est plus complexe sur le versant oriental.

Enfin, l’île possède de nombreux lacs d’origine glaciaire, de dimensions modestes et situés dans les hautes montagnes.
Signalons également la présence de quelques étangs, relativement vastes, sur la côte orientale : étangs de Biguglia, de Diana, d’Urbino.

Les cours d’eau de Corse sont pour la plupart de taille modeste en liaison avec la faible largeur de l’île et la proximité mer/montagne.

  • Le Golo, prend naissance sur la Paglia Orba à 2500 m d’altitude. Il parcourt 85 km pour finir sa course au sud de l’étang de Biguglia à Cap Sud. C’est la plus grande rivière de l’île
  • Le Tavignano, ayant pris naissance à 1750 mètres, dans le lac du Ninu pour, et après avoir parcouru 58 km, se jète tout près d’Aléria sur la côte orientale.
  • Le Taravo, naît sur le Monte Grosso, à presque 1850 m, près du Col de Verde. Il parcourt 55 kilomètre pour finir son chemin dans le golfe du Valinco, près de Propriano.
  • Le Rizzanese est long de 50 km. Il part du Monte Incudine à 2100 m et finit lui aussi sa route dans le golfe du Valinco.
  • Le Liamone, parcourt 46 km. Il prend sa source sur le Monte Cimatella, à environ 2100 mètres, pour se jeter dans le golfe de Sagone (Nord d’Ajaccio).
  • Le Fiumorbo, prend sa source dans le massif du Renosu, sur le plateau des Pozzi à 1800m. Il se jète dans la mer Tyrrhénienne, à coté de Ghisonaccia, après avoir parcouru 45 km.
  • La Gravona part également du massif du Renosu. Elle traverse une partie de la forêt de Vizzavona pour se jeter, après 45 km de course, dans le golfe d’Ajaccio.
  • Le Prunelli prend lui aussi sa source dans le massif du Monte Renosu à 1750 m (lac de Vitalacca). Lui aussi se jète dans le golfe d’Ajaccio après un parcours de 43 km.
  • La Bravone, après 30 km de course sur le versant Est de la Corse, depuis 1750 mètres d’altitude (Punta Caldane), finit au sud d’Aléria.
  • L’Ortolo prend sa source sur la massif de la Punta della Vacca Morta à 1300 mètre pour se jeter dans le golfe de Porto (28 km).
  • Le Travo, part du massif de Monte Incudine, à environ 2100 mètres d’altitude. Il parcourt 27 kilomètres et se termine au nord de Solenzara.
  • La Figarella, part de la Punta di a Muvrella à 2150 m d’altitude. Il traverse le massif sur plus de 25 kilomètres et finit sa course dans le golfe de Calvi.
  • Le Fiumalto, part du Monte San Pietro à 1750 m, parcourt 24 km et finit sur la côte orientale près de Folleli (sud de Bastia).
  • Le Fango prend sa source à 2500 m de haut sur le Monte Cintu (plus haut sommet de Corse), près du Capu Tafunatu. Il parcourt 24 km pour se jeter dans le golfe de Galeria (côte occidentale, au sud de Calvi)

Les autres rivières : le Porto, l’Ostriconi, l’Abatesco, le Stabiaccio, le Bevinco, le Cavo, l’Oso, la Solenzara et l’Aliso, ont un cours qui atteint ou ne dépasse pas les 20 km.

L’altitude élevée atteinte par les massifs montagneux à quelques kilomètres à peine de la mer confère à ces cours d’eau une pente longitudinale moyenne forte. Elle ne s’adoucit que dans le cas des rivières parcourant un grand linéaire, ou des petits organismes dont le bassin versant est entièrement inscrit dans les basses plaines orientales. Ce trait caractéristique des îles montagneuses, explique le caractère torrentiel des cours d’eau de la Corse. Les particularités climatiques liées à la position géographique de la Corse et au relief engendrent des précipitations très violentes et de forte intensité qui peuvent s’étaler dans la durée, engendrant des crues torrentielles.

Tous les facteurs physiques concourent pour générer des crues d’une redoutable puissance, que l’on peut caractériser ainsi : se formant très rapidement par concentration accélérée des eaux sur les fortes pentes, elles acquièrent dès les hauteurs une vitesse et une capacité de transport importante, d’où la prise en charge d’un matériel abondante. L’onde de crue progresse vite, à peine ralentie dans les parties intermédiaires par la diminution de la pente. En aval, elle s’étend dans la plaine littorale, qui constitue souvent la seule zone propice à l’étalement compte tenu de l’étroitesse des vallées, en déposant les alluvions transportées.