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Patrimoine - Protection de nouveaux monuments historiques dans le Nord et le Pas-de-Calais

Mise à jour : 04 février 2016

Patrimoine - Protection de nouveaux monuments historiques dans le Nord et le Pas-de-Calais

Jean-François Cordet, préfet de la région Nord – Pas-de-Calais Picardie, préfet du Nord a signé le 2 février 2016 six arrêtés d’inscription au titre des monuments historiques. Cette décision fait suite à l’avis favorable à la protection émis par la commission régionale du patrimoine et des sites (CRPS) réunie le 17 novembre 2015, à la direction régionale des affaires culturelles (DRACdirection régionale des affaires culturelles), pour les monuments suivants :

Département du Nord :

• Le château de La Tour à Noordpeene. Dans ce village de Flandre s’est déroulée la bataille de la Peene (11 et 12 avril 1677) prélude à l’annexion à la France de Valenciennes, Cambrai, Saint-Omer et Cassel. Les douves anciennes sont les vestiges du château seigneurial, alors que les bâtiments ont été reconstruits avant la Révolution dans l’esprit des demeures de campagne. L’inscription concerne le château de La Tour pour ses façades et toitures et en totalité le décor du salon avec les toiles de Bafcop, le parc avec les douves.

• Le château de Villers-Campeau à Somain, rescapé de la modernité dans un territoire fortement industrialisé, est le témoignage d’une demeure aristocratique à la campagne due à la famille Rémy de Campeau. Le réseau hydraulique antérieur au XVIIe siècle, le corps de bâtiment du XVIIIe siècle, les importantes transformations du XIXe siècle avec son parc paysager et sa basse-cour donnent une épaisseur historique au domaine. L’inscription concerne la totalité du château avec ses communs, la cour d’honneur, les bâtiments de la basse-cour, le parc avec son réseau hydraulique et ses éléments bâtis (pavillon mauresque, colonne, ponts, glacière…), l’allée d’accès.

• Les études et les fouilles de 1997-98 (découvertes de tours médiévales) donnent une bonne connaissance de l’évolution des vestiges de l’ancien château comtal du Quesnoy. Trois niveaux de caves médiévales sont remarquablement conservées et le bâtiment Cernay construit dans les années 1680 par Libéral Bruand, architecte des Invalides à Paris, possède encore sa volumétrie. L’inscription concerne la totalité des vestiges de l’ancien château comtal comprenant la caserne Cernay (ancienne grande salle du château et pavillon du XVIIIe siècle avec leurs caves médiévales), la tour-porte d’entrée/corps de garde, les vestiges des deux tours, les sols des cours, les fossés et les vestiges qu’ils renferment.

Département du Pas-de-Calais :

• Le château de Beauvoir à Beauvoir-Wavans, habitation de la famille de Beaulaincourt réalisée en 1783 par l’architecte Antoine Du Bois, est une construction simple et fonctionnelle. Cet exemple de domaine agricole moderne comprenant logis, dépendances (granges, remises, sellerie, bûcher, laiterie, boulangerie, pressoir), potager et parc, témoigne d’une manière de vivre à la campagne avant la Révolution. L’inscription concerne la totalité du château avec ses pavillons, l’ensemble de ses communs, le potager, la cour d’honneur, le parc avec ses allées et les murs de clôture avec leurs portails.

• Le jardin du château d’Audisques à Saint-Etienne-au-Mont se compose de deux périodes de création imbriquées. L’architecture générale du jardin, formée de trois entités (terrasse, potager, jardin d’eau) datant du XVIIIe siècle, est connu par un dessin d’époque. Au siècle suivant, la pression foncière et l’air du temps en modifient l’aspect dans un sens plus romantique avec une composition à l’Anglaise. L’inscription concerne la totalité du jardin avec ses éléments de structure (murs de soutènement et de clôture, escaliers, balustrades, pièce d’eau) et l’allée d’accès avec les murs de clôture et les portails.

• La Villa « Les Mauriciens » à Wimereux est une demeure balnéaire construite à l’orée du XXe siècle pour un banquier anglais. Les récentes recherches du propriétaire ont permis de l’attribuer à l’architecte anglais John Belcher, spécialiste du « baroque édouardien ». Cette unique réalisation en France de cet architecte de renom a amené à reconsidérer la protection de 2005. L’inscription concerne la totalité de la villa avec son jardin, son mur d’enceinte, ses grilles et ses portails, et son terrain d’assise.

Les monuments protégés bénéficient du suivi de la conservation régionale des monuments historiques (DRACdirection régionale des affaires culturelles).