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Cohésion sociale - AB Réfugiés - Social : l'intégration des réfugiés par l'accompagnement sanitaire et social

Mise à jour : 26 septembre 2018

Le préfet de la région Hauts-de-France, la Province de Flandre occidentale, le Centre de référence en santé mentale (CRéSaM), La Vie Active et le Centre de traduction et interprétariat en milieu social (SETIS) ont présenté leur projet : AB Réfugiés - Social, le 25 septembre 2018 à Ostende. Ce projet s’inscrit dans le programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen et est cofinancé par le Fonds européen de développement régional (FEDERFonds européen de développement régional).

AB Réfugiés – Social s’étendra sur l’espace transfrontalier franco-belge grâce à des opérations sur les trois versants du territoire de 2018 à 2021. Il vise à améliorer les conditions d’intégration des migrants et leur accomplissement social et professionnel.
 
Il concerner les primo-arrivants dans une acceptation large, plus exactement :
- les primo-arrivants ayant entamé un parcours d’intégration dont les réfugiés statutaires ;
- les demandeurs d’asile, selon certaines conditions (dès lors que leur nationalité d’origine et/ou leur trajectoire migratoire relèvent des critères favorables d’éligibilité pour l’acquisition du statut de réfugiés en France et en Belgique) ;
- les mineurs « accompagnants » ou isolés ;
- les professionnels et bénévoles de l’accompagnement sanitaire et social.
 
AB Réfugiés - Social s’articule autour de trois axes :
 
1. Réseaux des acteurs de l’accompagnement : des réseaux franco-belges vont naître et permettre un échange de compétences entre les professionnels de part et d’autre de la frontière. Trois types de réseaux seront construits autour de l’accompagnement en interprétariat, en santé mentale et en médiation.
 
- Les professionnels seront sollicités et inscrits dans une dynamique pour une reconnaissance de leurs services auprès des migrants et pour effectuer des échanges de bonnes pratiques franco-belges. Le saut qualitatif des équipes professionnelles ainsi obtenu permettra un accompagnement optimisé.
 
2. Dispositifs mobiles et transfrontaliers d’accompagnement : des dispositifs seront créés afin d’améliorer la prise en charge sanitaire et sociale des demandeurs d’asile, des réfugiés (familles ou isolés), et des mineurs non accompagnés. Ils viseront à améliorer le « bien être » des personnes afin de leur permettre de mener leurs parcours d’insertion sociale et professionnelle dans les meilleures conditions.
 
- Des équipes seront formées et pourront intervenir en France et en Belgique. Elles seront présentes pour gérer les traumatismes, comprendre les situations et orienter les personnes dans leurs démarches administratives. L’expérience « mindspring » (ayant vocation à soutenir par la formation des réfugiés) sera déployée au sein des trois versants concernés par le projet.
 
3. Expérimentations transfrontalières : chaque versant créera sa propre expérimentation, celle-ci sera évaluée et transposée sur tout le territoire franco-belge. Elles seront toutes rassemblées dans un protocole de partenariat.
 
- Des migrants ayant réussi leur intégration au sein de la France ou de la Belgique deviendront des « ambassadeurs » et viendront directement en aide pour les primo-arrivants. Des sessions d’activités citoyennes, sociales, éducatives et sportives seront mises en place notamment pour les jeunes et mineurs non accompagnés. « Un label de qualité » des prestataires de services verra le jour pour ceux où l’exercice de la stimulation linguistique sera pratiqué.
 
La mise en œuvre du projet repose sur des organismes publics et privés complémentaires. Ainsi ce projet associe des institutions franco-belges au cœur des politiques publiques en la matière et des structures de terrain.
 
L’innovation de ce projet repose : sur l’amélioration et la création de nouveaux dispositifs d’accompagnement plus adaptés aux besoins, sur le soutien des professionnels et des bénévoles dans la mise en œuvre des actions destinées aux migrants, et enfin sur la mise en place d’expérimentations répondant à des besoins non satisfaits aujourd’hui.
 
Confrontés à un contexte migratoire identique et à des problématiques similaires d’intégration des primo-arrivants, la réunion des trois versants français et belges dans leurs pratiques, leur créativité et leurs réflexions permettront incontestablement de gagner en efficacité pour mieux intégrer les migrants.