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Diplomatie - Le préfet participe aux rencontres territoriales du corps consulaire de Lille

Mise à jour : 18 novembre 2019

Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, a ouvert les débats des rencontres territoriales du corps consulaire de Lille, qui se sont tenues, jeudi 14 novembre, au stade Bollaert Delelis à Lens, à l'occasion de l'inauguration du salon international des métiers d'art (15-17 novembre), en présence de Sylvain Robert, président de la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin et maire de Lens, et de Alain Griset, président de la Chambre régionale des Métiers et de l'Artisanat.

En 2017, le préfet de région a lancé les journées d'étude à destination du corps consulaire de Lille afin de dynamiser et de structurer le dialogue entre le services de la préfecture du Nord et de région et les représentants des pays partenaires de la France en Hauts-de-France. Il avait dès le départ souhaité que le corps consulaire puisse se déployer sur l'ensemble du territoire régional afin de mieux assurer son rayonnement et son attractivité auprès des décideurs internationaux. Aussi, après Saint-Omer en septembre 2019 à l'invitation du maire de la ville, François Decoster, le corps consulaire a été reçu à Lens où il a pu échanger avec les acteurs du territoire du bassin minier qui ont expliqué toutes les actions entreprises pour ouvrir le territoire à l'international, moteur décisif de sa reconstruction.
 
En introduction de ces rencontres, le préfet de région a mis en exergue les différentes briques qui fondent la vitalité du territoire : le stade Bollaert où vibre l'enthousiasme inégalé des supporteurs des "Sang et or", indéfectibles ambassadeurs de leur ville ; le salon international des métiers d'art, écho du savoir-faire artisanal régional mondialement connu (la dentelle de Calais, la verrerie d'Arc, le velours de luxe de la Somme...), à quelques pas du musée du Louvre-Lens, véritable locomotive du développement touristique du territoire (3,5 millions de visiteurs en 2018).
 
Michel Lalande a rappelé que l’État, depuis des années, s'est et a beaucoup investi en faveur du territoire du bassin minier, notamment à travers l’Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier du Nord et du Pas-de-Calais (ERBM) signé en mars 2017 par le premier ministre. Ce territoire est un des lieux de mémoire français les plus marquants, reconnu depuis 2012 par l'UNESCOUnited nations educational, scientific and cultural organisation Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture qui l'a inscrit au patrimoine mondial:

  • Il l'est au titre d'un territoire emblématique de la grande révolution industrielle de la France basée sur le charbon du Nord. En 2020, seront d'ailleurs célébrés les 300 ans de la découverte du charbon dans le Nord à Fresnes sur Escaut, ce qui donnera l'occasion à la première saison culturelle du bassin minier, portée aussi par l’État et la mission bassin minier autour d'un thème fédérateur "Le noir" avec une exposition à venir au Louvre-Lens, intitulée "Soleils noirs". Il sera alors temps de rappeler la contribution essentielle de cette terre de mineurs de fond à la richesse nationale ;
  • Il l'est également au titre des souffrances qu'il a vécues : théâtre de deux guerres mondiales qui l'ont pris pour cible justement car il constituait le cœur névralgique de la puissance française ; puis, à l'instar des autres pays occidentaux, le pays minier a été au cœur des crises industrielles qui ont commencé dans les années 1970, l'obligeant à se réinventer.

Devant un parterre de représentants de pays étrangers, le préfet de région a rendu hommage à tous les travailleurs immigrés (19 nationalités) qui ont contribué à l'exploitation des richesses du bassin minier et qui ont fait souche sur ce territoire lui conférant son identité diverse et riche (à titre d'exemple, en 2019, est célébré le centenaire de l'arrivée des travailleurs polonais qui donne lieu à l'exposition "Pologne, peindre l'âme d'une nation", actuellement au Louvre-Lens). Cet échange a permis d'insister également sur le fait que le bassin minier est un véritable espace qui souhaite continuer à accueillir le monde et à participer aux grandes évolutions internationales.
 
En effet, la mutation actuelle du bassin minier en vue de son insertion dans le XXIème siècle traduit la grande ambition du gouvernement français : faire du bassin minier un démonstrateur de la nouvelle grande révolution dans laquelle sont entrés de plain pied les États industrialisés : la révolution écologique, numérique et sociale. Le préfet a également rappelé l'ambitieuse politique de rénovation thermique de l'habitat minier mais également le plan REV 3 dont la présidence a été confiée à l'ancien Ministre, Philippe Vasseur. 
 
En conclusion, le préfet de région a demandé aux consuls généraux et honoraires présents de relayer auprès de leur ambassadeur le dynamisme et la spécificité du bassin minier en les incitant à venir le découvrir, le comprendre et y investir. Il s'agit en effet d'un magnifique enjeu :  comment un territoire porté par la première mondialisation, profondément travaillé par elle jusque dans ses formes d'organisation politique et sociale, meurtri et délaissé au profit d'autres territoires au point de porter en son sein des formes mondialisées de politique du refus et de fermeture à l'autre, peut de nouveau porter l'étendard d'une nouvelle révolution mondiale économique, environnementale et sociale".