Actualité

Eau - 20ème anniversaire des commissions internationales de l’Escaut et de la Meuse

Mise à jour : 01 octobre 2018

L’eau ne connaît pas les frontières et la qualité et la quantité d’eau disponibles dans un cours d’eau dépendent à la fois de ce qui se passe à l’amont et à l’aval. Une gestion efficiente ne peut donc se faire qu’à l’échelle des bassins versants.

Au sein de la Commission Internationale de l’Escaut, les Etats riverains coopèrent depuis 1998 pour coordonner leurs actions pour le fleuve Escaut, qui prend sa source dans l’Aisne et se jette dans la mer du Nord aux Pays-Bas. Le préfet coordonnateur de bassin Artois-Picardie est le chef de la délégation française.

A Charleville-Mézières, jeudi 13 septembre 2018, les représentants des gouvernements français, belge, allemand, luxembourgeois, néerlandais, wallon, flamand et bruxellois ont célébré les 20 ans de coordination des politiques de l’eau dans les districts de l’Escaut et de la Meuse et tracé les axes de travail pour les années à venir.

Une coordination à poursuivre

Si aujourd’hui, ces commissions sont des lieux reconnus de transfert d’expériences et de savoir-faire en matière de gestion de bassin et surtout de dialogue et de communication entre et au sein des parties prenantes riveraines, c’est le fruit d’un long travail qui a été rappelé par les premiers présidents. Pour l’avenir, même si les directives européennes sur l’eau offrent un cadre facilitant cette coordination, il demeure essentiel de continuer le travail en accentuant deux axes :

  • faire prendre conscience que l’atteinte du bon état des eaux est un travail de temps long,
  • impliquer davantage les acteurs et la population.

Des défis à relever

Des travaux en ateliers sur la reconquête des écosystèmes aquatiques et la gestion quantitative des ressources en eau dans le contexte de changement climatique et d’érosion de la biodiversité ont produit les axes prospectifs de travaux qui peuvent être résumés par : mieux connaître, mieux communiquer, mieux agir en commun.

Quelques pistes évoquées :

  • partager les données liées aux activités et pressions sous un format numérique harmonisé;
  • identifier un nombre restreint d’indicateurs stables dans le temps pour rendre compte des avancées concrètes ;
  • rationaliser les outils des deux commissions : base de données et outils de modélisation communs ;
  • accroître la coordination des polices de l’eau ;
  • développer des projets en commun mobilisant les fonds européens : recherche, études, travaux ;
  • ne mettre en œuvre que des mesures réversibles.

Sur le même sujet :

Eau - L'Etat présent au sein du groupe de travail "pollutions accidentelles" de la Commission Internationale de l'Escaut (CIE)