Actualité

Transfrontalier - Le préfet participe au bureau de l'Eurométropole

Mise à jour : 09 décembre 2019

Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, accompagné de Nicolas Ventre, secrétaire général adjoint de la préfecture du Nord, ont assisté, le jeudi 5 décembre 2019, au bureau du groupement européen de coopération territoriale Lille-Kortrijk-Tournai (GECT) - "Eurométropole" -  présidé par Martine Aubry, présidente de l’Eurométropole, dans les locaux de la Métropole européenne de Lille (MEL).

Cette réunion a été l'occasion pour les partenaires franco-belges présents de renouveler leurs engagements, notamment sur le sujet des mobilités.

La mobilité est un enjeu qui concerne tous les eurocitoyens, la France est le premier pays européen en nombre de flux: environ 400 000 frontaliers traversent les frontières françaises chaque jour.

Le préfet rappelle qu’il est nécessaire de faire de l'Europe du quotidien une opportunité, de la frontière « l’armoire à solutions et non celle des problèmes ».

À l’image de l’Eurométropole, les GECT sont la bonne échelle pour appréhender le phénomène mais aussi expérimenter, innover, tirer du terrain les bonnes pratiques modélisables pour le reste de l’Europe.

Il est ainsi nécessaire de répondre à l’urgence politique liée aux fortes attentes des citoyens eurométropolitains qui interpellent directement la puissance publique sur les politiques menées pour protéger les populations de la pollution atmosphérique dans un contexte d’urgence sanitaire.

Pour répondre à cet enjeu de santé publique, notamment lié à la qualité de l'air, des travaux entre Belges et Français ont commencé depuis 2017 pour développer un système d'observation transfrontalier, se concrétisant dans le projet « Transf'Air ».

Il s’agit désormais de mettre en œuvre la double déclaration d’intention signée lors de la visite d’État du président de la République en Belgique en novembre 2018 :

- celles en matière de mobilité et de transport transfrontalier ;

- celle relative au renforcement de la coopération en matière de transport transfrontalier régional.

La mobilité transfrontalière durable nécessite une approche globale. Elle s’articule autour de 3 enjeux pour répondre aux eurométropolitains qui tous les jours sont confrontés aux congestions du trafic routier urbain :

1 - l’enjeu de la santé environnementale lié à la mobilité durable transfrontalière :

  • En 2017, le préfet a souhaité que, collectivement, soir relevé le défi pour créer un dispositif transfrontalier de lutte contre la pollution atmosphérique. Le travail a porté sur le développement en commun des observations et prévisions, s’inspirer des politiques respectives les plus efficaces, développer une information en amont en cas de pic de pollution et réaliser une expérimentation sur le territoire de l’Eurométropole ;
  • Il s’agit également de réfléchir collectivement à la question de contournement des axes de la MEL par les poids lourds en transit, dans le sens nord-sud, comme c’est déjà le cas dans le sens sud-nord de la MEL, tout en proposant des alternatives à ces usagers de la route.

2- la promotion d’un usage raisonné et raisonnable des infrastructures existantes :

  • En aval  : en cas de pic de pollution, la mise en place de la circulation différenciée et la prise de mesures de régulation de vitesse : conjoncturelles, pérennes et adaptatives ;
  • En amont, la mise en responsabilité nécessaire de tous les usagers de la route : développer le télétravail et imaginer autrement les pratiques de livraisons commerciales en dehors des horaires de pointes.

3- la bataille de la compétitivité : la compétitivité ne se limite pas à la quantité des infrastructures mais à la qualité des mobilités associée à la préservation de la qualité de l’air.

Les zones à faibles émission font partie de la liste des objets de la vie quotidienne (OVQ) que le président de la République a souhaité mettre en œuvre pour changer la vie de tous les jours. Ainsi, l’homogénéisation des limitations de vitesse des deux cotés des frontières franco-belges en fait partie.

A titre d’exemple, à l’échelle du GECT, le projet de « parc bleu », mobilité douce et durable autour de l’économie du loisir (tourisme-itinéraires cyclables, projets culturels) est en cours, dans la continuité du plan vélo, OVQ transfrontalier.

Le préfet a insisté sur les 2 priorités à savoir :

  •  Un outil de communication transfrontalière entre la France et la Belgique en cas de pic de pollution en guise de thermomètre commun entre les deux cotés de la frontière. Le projet Interreg « TransfAIR », qui a démarré le 1er avril 2019 et se terminera le 31 mars 2022, vise à créer entre autre une plateforme d’échanges et de mise en commun de données sur la zone, en est un bel exemple ;
  •  Le contournement des poids lourds des axes de la MEL dans le sens nord-sud.