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Enquête 2019 des besoins en mains d’œuvres des entreprises

Mise à jour : 19 avril 2019

Le 12 avril 2019 Pôle Emploi Haut-de France a présenté les résultats de l’enquête 2019 sur les besoins en main d’œuvre des entreprises dans la région. Conclusion : les projets de recrutement sont cette année encore en hausse dans la région.

Les entreprises régionales restent optimistes : elles annoncent plus de 203 800 projets de recrutement

Dans les Hauts-de-France, comme au niveau national, l’embellie économique est confirmée par les réponses obtenues dans le cadre de l’enquête sur « les Besoins en Main-d’Œuvre». En effet, les entreprises régionales prévoient pour l’année 2019, 203 800 projets de recrutement, le plus haut niveau observé au cours des neuf dernières vagues de l’enquête.

Ce sont 95 000 projets dans le département du Nord, 45 800 dans le Pas-de-Calais, 25 200 dans l’Oise, 19 300 dans la Somme et 18 400 dans l’Aisne. C’est une nouvelle hausse du nombre de projets de recrutement dans la région : +18,3% par rapport à l’année 2018, avec 31 600 projets supplémentaires. Cette variation annuelle est supérieure à celle du national (+14,8%). De plus, la part d’établissements potentiellement recruteurs ne cesse de progresser (25,6%, soit 6,4 points de plus en quatre ans).

La construction progresse nettement, l’industrie agroalimentaire et l'agriculture continuent d’accélérer

Le secteur de la construction affiche la plus forte progression annuelle des intentions d’embauche exprimées (+37%), avec 3 300 projets supplémentaires. Les établissements de l’Industrie agroalimentaire et agriculture, 3ème pôle recruteur régional avec 11 % des projets, anticipent une progression de leurs intentions : +24%, soit 4 200 projets supplémentaires.

Les services, 1er pôle contributeur avec 63% des besoins en main d’œuvre de la région, ralentie sa progression annuelle : +19% (20 900 projets supplémentaires) contre +25% en 2018. Près de la moitié des projets se concentre dans cinq secteurs d’activité détaillés : la santé humaine/action sociale, les services scientifiques, techniques administratifs et de soutien (nettoyage, sécurité, centres d’appel, études techniques...), les autres activités de services (associations, soins à la personne, activités de réparation...), le commerce de détail et l’agriculture.

Les métiers recherchés en 2019

Les profils les plus demandés en 2019 se retrouvent dans le secteur tertiaire, soit de la santé humaine et de l’action sociale (aides-soignants, professionnels de l’animation), de la logistique (emballage et manutention), des services (agents d’entretien, aides à domicile), de la vente et de la distribution, de la restauration ou bien encore du spectacle. Les métiers liés à l’agriculture sont également toujours fortement demandés comme les viticulteurs/cueilleurs, les agriculteurs salariés/ouvriers agricoles, ainsi que les jardiniers salariés/ paysagistes.

Par rapport à 2018, les métiers de secrétaires bureautiques font leur entrée dans les quinze métiers les plus recherchés à la place des agents de sécurité et de surveillance.

Sur court mais aussi sur long terme (un an et neuf ans), les plus fortes hausses de projets de recrutements sont enregistrées par les métiers du transport et de la logistique (ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires, ainsi que les conducteurs routiers et grands routiers).

Dans la région, la moitié des employeurs estiment que leurs recrutements ne poseront pas de problème (49% contre 50% la moyenne nationale). Les métiers qui ont vu leurs difficultés se réduire sont les télévendeurs, les agents de sécurité et de surveillance et les ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment.

Les employés polyvalents de cuisine, les aides-soignants et les viticulteurs/cueilleurs font leur entrée dans le top dix des métiers avec les plus fortes difficultés de recrutement attendues par les employeurs. L’inadéquation des profils des candidats (manque d’expérience, de diplôme, de motivation) et la pénurie de ces derniers sont les motifs les plus souvent évoqués par les employeurs pour expliquer leurs difficultés de recrutement.

Que les difficultés rencontrées soient liées au profl des candidats, à la nature du poste, aux procédures internes et au manque de moyen, la formation et le recours à Pôle emploi restent les solutions les plus envisagées par les recruteurs pour y répondre. Les contrats saisonniers représentent un tiers des anticipations d’embauche, en baisse de 1,3 point par rapport à 2018.

Le département de l’Aisne présente toujours le plus fort taux de recours à l’embauche saisonnière avec la moitié de projets saisonniers envisagés (prédominance de l’activité viticole). Les métiers de l’agriculture, de la restauration, de la logistique, des services (entreprises, particuliers) ou du spectacle recouvrent près de deux tiers des projets de recrutement à caractère saisonnier.

Des chiffres à la réalité

Comme les employeurs, interrogés en décembre, n’ont pas une vision exhaustive de leur activité sur l’année à venir et des recrutements qu’ils vont devoir effectuer, les résultats de l’enquête BMO présentent un nombre de projets de recrutement à minima.

Ainsi, près d’un établissement interrogé sur deux en 2018 (49%) a déposé une déclaration préalable à l’embauche alors qu’ils n’étaient que 25% à nous déclarer au moins un projet de recrutement dans le cadre de l’enquête BMO 2018.

Pôle emploi reste l’interlocuteur privilégié pour les employeurs

Cette enquête confirme que les entreprises sont prêtes à recruter par l’intermédiaire de Pôle emploi, en association avec d’autres modes de recrutement. Elles sont notamment satisfaites de la simplicité et de la proximité des services (79%), de l’importance et du nombre des candidats contactés (76%) ou de la gratuité du service (68%)