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Environnement - Inauguration des nouveaux locaux du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)

Mise à jour : 23 novembre 2018

Le 22 novembre 2018, Isabelle Pantèbre, secrétaire générale pour les affaires régionales adjointe, a représenté Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, aux côtés de Michèle Rousseau, présidente directrice générale, pour l’inauguration des nouveaux locaux du BRGM.

Placé sous la tutelle de plusieurs ministères, principalement du ministère de la recherche et du ministère de la transition écologique et solidaire, le BRGM est le principal établissement français (et un des principaux européens), dans le domaine des géosciences.

Son domaine d’activité concerne l’ensemble des problématiques et des ressources liées au sol et au sous-sol. Ces cinq missions principales sont :

- la recherche scientifique ;

- l’appui aux politiques publiques ;

- la coopération internationale ;

- la sécurité minière ;

- la formation

Il compte 1000 salariés, dont plus de 700 ingénieurs et chercheurs.

S’agissant des activités de service public du BRGM, celles-ci sont basées sur six enjeux actuels et d’avenir :

- améliorer la connaissance du sous-sol et le développement d’une infrastructure géologique ;

- gérer le cycle des données géoscientifiques et environnementales ;

- contribuer à une gestion intégrée et durable des aquifères en contexte de changement global ;

- réduire les risques en lien avec le sol et le sous-sol et renforcer la résilience des territoires ;

- évaluer et tracer le cycle des ressources minérales, contribuer à leur disponibilité dans le cadre d’une économie circulaire ;

- explorer et évaluer le potentiel du sous-sol pour contribuer à la transition énergétique.

Le BRGM est basé sur un centre scientifique et technique à Orléans et les implantations régionales sont constituées d’ingénieurs et chercheurs souvent pluridisciplinaires, capable de répondre aux enjeux régionaux.

Le BRGM Hauts-de-France décline les grandes orientations nationales à l’échelle de la région, notamment dans cinq thématiques principales, ci-dessous par ordre d’importance.

- La gestion de la ressource en eau pour laquelle le BRGM intervient à plusieurs niveaux :

- en recherche publique : recherche concernant les contaminants, les dynamiques de transferts, les dynamiques de recharge des nappes, les échanges entre les masses d’eau notamment ;

- en appui aux politiques publiques : le BRGM a construit des outils qui permettent une meilleure gestion de la ressource en eau dans un contexte de changement climatique et d’évolution des usages. Le BRGM gère par ailleurs le réseau de suivi piézométrique régional, et apporte les informations nécessaires aux services de l’État pour la bonne gestion des masses d’eau, notamment en situation de sécheresse ou de remontée de nappe. Le BRGM apporte par ailleurs des connaissances nécessaires aux services de l’Etat et aux agences de l’eau (Etat des masses d’eau par exemple).

Le BRGM Hauts-de-France intervient aussi sur la partie qualitative, en étant capable de caractériser et de modéliser l’impact des différents usages et des différents pressions sur la qualité de la ressource en eau.

- La prévention et gestion des risques naturels : le BRGM dispose de la la connaissance régionale relative aux risques naturels. Il s’occupe des problématiques telles que l’érosion/coulées de boue, les cavités souterraines, les mouvements de terrain, le retrait des argiles lié à la sécheresse, la remontée de nappe et le recul du trait de côte notamment.

Les méthodes et outils développés sont adaptés et utilisés en région dans le cadre d’expertises ou de missions de prévention et de gestion des risques naturels. Les outils permettent aujourd’hui une grande précision dans la gestion du risque (par exemple, cavités à Cambrai, recul du trait de côte à Ault, Erosion/ruissellement/coulée de boues dans plusieurs territoires régionaux…).

- Les sites et sols pollués : le BRGM intervient dans la connaissance et la remédiation des pollutions issues notamment de l’histoire industrielle locale.

- La transition énergétique : le BRGM intervient notamment dans le cadre du développement de la géothermie. Ont ainsi été réalisées les cartographie du potentiel géothermique régional. Celles relatives aux risques liés à la géothermie de moindre importance sont en cours d’élaboration.

- La ressource minérale : le BRGM est capable de caractériser et de contribuer à la valorisation économique des ressources minérales régionales. Il participe actuellement à l’élaboration du schéma régional des carrières.

Pour l’ensemble de ces thématiques, le BRGM est mobilisable par les services de l’État :

- soit sur demande pour de l’expertise en urgence ou sur un sujet à enjeu. Il s’agit de missions courtes financée par la subvention de service public du BRGM ;

- soit pour des études ou la mise en place d’outils d’intérêt public, avec un cofinancement à apporter ;

- soit pour de la recherche appliquée, là aussi avec un cofinancement à apporter.

Le BRGM en région s’occupe par ailleurs de la bancarisation et de la valorisation de toutes les données du sol et du sous-sol qui sont diffusées publiquement et gratuitement via des sites internet dédiés. Il est également garant d’un archivage papier de nombreuses données liées au sol et au sous-sol, consultables dans ses locaux.

On notera enfin qu’une unité dédiée du BRGM à Billy-Montigny se consacre à la gestion de l’après-mine.

 

Suite à la fusion des régions, le BRGM avait besoin d’un bâtiment adapté pour une équipe capable de gérer l’ensemble des problématiques liées au sol et au sous-sol de la nouvelle région.

En plus d’accueillir une équipe d’une dizaine de scientifiques ainsi que leurs matériels, le bâtiment devait permettre de recevoir les archives liées au sol et au sous-sol de la nouvelle région, dont le BRGM est garant de la pérennité et de l’accessibilité.

Le local devait enfin être apte à recevoir du public. En effet, en sa qualité d’organisme de recherche reconnu à l’échelle européenne, il est fréquent que le BRGM Hauts-de-France organise des rencontres / ateliers entre scientifiques internationaux. Cet espace adaptable permet de réaliser les travaux et les échanges dans les meilleures conditions.