Les chiffres, éloquents, imposent le superlatif. Avec 68 gares et 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro construites en Île-de-France d’ici 2030, c’est un tout nouveau réseau de transport qui est actuellement en cour de construction. L’objectif affiché : permettre à la région-capitale de continuer à figurer parmi les mégalopoles mondiales les plus attractives à l’instar de Londres, New-York ou Tokyo.

L’enjeu est colossal pour les acteurs mobilisés et les Franciliens. Paris est aujourd’hui enfermée dans ses frontières intramuros et ne profite pas assez du potentiel économique de son tissu périurbain alors même que le Grand Paris génère 32% de la production de la richesse nationale. De fait, selon Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP), la construction du nouveau métro du grand Paris devrait générer "100 milliards d’euros de richesse supplémentaire et créer au moins 115 000 nouveaux emplois".

Les projets présentés ne manquent d’ailleurs pas d’originalité, que ce soit au niveau de leur architecture ou de leur dimension multifonctionnelle à l’instar du pont habité mêlant bureau, commerces et logements, qui sera bâti pour relier les quartiers Pleyel et le Stade de France.

De son côté, la SGP a dressé un premier bilan économique au mois de juillet concernant le chantier de la ligne 15 du futur métro. Résultats : alors que 1 300 salariés travaillent déjà à plein temps sur ce chantier, ils seront 5 000 en 2019 auxquels il faudra ajouter les 4 000 ouvriers mobilisés. Au total, ce sont 18 000 emplois dans le BTPBâtiment et travaux publics qui vont être créés dans le cadre de la réalisation de l’ensemble du réseau Grand Paris Express.

Enfin, si les géants du secteur du bâtiment accaparent une grande partie des chantiers, les PMEPetites et moyennes entreprises ne sont pas non plus en reste puisque 20% des marchés leurs sont réservés soit 72 millions d’euros. Elles représentent en outre 72% des fournisseurs de la SGP.