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L’État muscle son dispositif de protection des sans-abri pendant la période hivernale

Mise à jour : 31 octobre 2019

Pendant la période hivernale, du 1er novembre 2019 au 31 mars 2020, l’État renforce son dispositif de protection des personnes sans-abri. En Île-de-France, l’État ouvre ainsi à l’échelle de toute la région des places d’hébergement d’urgence supplémentaires, notamment pour les publics les plus vulnéra­bles, et alloue davantage de moyens au repérage et à l’accompagnement des plus démunis.

Objectif : ouvrir 7 000 places supplémentaires d’ici la fin de la période hivernale

L’État se fixe pour objectif d’ouvrir 7 000 places d’hébergement supplémentaires d’ici la fin de la période hivernale. Sur ces 7 000 places, 6 195 sont d’ores et déjà identifiées. Ces places ouvriront, selon les besoins, tout au long de la période hivernale. Dès les deux premières semaines de novembre, la mobilisation de l’État ainsi que de ses partenaires associatifs permettra d’ouvrir, si cela est nécessaire, jusqu’à 2 125 places, soit deux fois plus que l’an dernier, à la même époque. L’ouverture de ces places additionnelles résulte d’un travail d’anticipation mené par le préfet de région et ses services, qui ont lancé, dès le début de l’été 2019, un appel à candidatures.

Entièrement financé par l’État, ce parc de places d’hébergement d’urgence supplémentaire s’ajoute aux 120 000 places ouvertes par l’État en Île-de-France tout le reste de l’année, un chiffre en hausse de 26,3 % depuis 2016.

Mieux identifier, mettre à l’abri et accompagner les personnes sans-abri, notamment les plus vulnérables

Afin que les personnes ayant besoin d’être mises à l’abri puissent être mieux identifiées, des moyens supplémentaires ont été alloués tant aux équipes de maraudes conduites par les associations parte­naires de l’État (Croix-Rouge, Ordre de Malte, Emmaüs, les Enfants du Canal) qu’aux écoutants de la plateforme téléphonique du 115.

L’État a également fait signer aux centres d’hébergement d’urgence un cahier des charges prévoyant un accompagnement social des publics accueillis ainsi qu’une aide systématique au dépôt d’une de­mande de logement social.

« Je suis extrêmement attentif à ce que, tout au long de l’année, les personnes sans-abri puissent béné­ficier de solutions d’hébergement dignes et d’un accompagnement efficace. Les rigueurs de l’hiver me conduisent bien sûr à redoubler de vigilance et à accentuer les efforts de solidarité de tous les services de l’État dans la région, en particulier envers les familles. C’est la raison pour laquelle, par solidarité interdépartementale, des places d’hébergement seront attribuées en petite et en grande couronne au profit de Paris et de la Seine-Saint-Denis, qui concentrent le plus de personnes en difficulté » a déclaré le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot.

L’attention particulière de l’État portée aux familles sans-abri se traduit par un accroissement des places qui leur sont dédiées.

Au 28 octobre, l’État a identifié 1 766 places supplémentaires pouvant être ouvertes à leur bénéfice, dont 720 sont situées à Paris.

Développer l’habitat intercalaire pour créer davantage de capacités d’accueil des sans-abri

En Île-de-France, et notamment à Paris et en petite couronne, le marché du foncier est particulièrement tendu, ce qui rend plus complexe la création de nouvelles places d’accueil pour les personnes sans-abri. Afin de remédier à cette situation, le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot, appelle tous les bailleurs et les élus locaux franciliens à entrer en contact avec ses services pour développer des projets de logement intercalaire. Le logement intercalaire permet en effet de mobiliser des bâtiments temporairement vacants – qui font l’objet d’opérations de construction ou de rénovation, par exemple – afin d’y ouvrir des places d’hébergement d’urgence.

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