M. Quenault, vous avez fait l'essentiel de votre carrière en tant que directeur départemental, vous êtes aujourd'hui directeur régional. Au-delà d'un périmètre territorial plus important, quels sont les différences notables entre un directeur régional et un directeur départemental ?

Tout d'abord, je voudrais dire combien je suis fier d'avoir rejoint la direction régionale. Par mes précédentes fonctions, je connais bien le territoire de l'Île-de-France et les missions jeunesse, sport et cohésion sociale. Alors qu'en département nous étions sur la mise en œuvre directe des politiques publiques, en région, notre rôle est davantage axé sur la coordination, l'animation, la conception et l'évaluation. Sous l'autorité du préfet de région, j'ai la responsabilité de la répartition des moyens entre les départements. Nous assurons en outre des missions d’expertise.

Quelles seront les grandes orientations de la DRJSCS pour l'année 2018 ?

Nous sommes en début de quinquennat et nous sommes sous la tutelle de quatre grands ministères (ministère des Solidarités et de la Santé, ministère des Sports, ministère de l'Éducation nationale et ministère de la Cohésion des territoires) ; les feuilles de route des ministres sont connues et nous allons devoir les décliner pour répondre aux enjeux du territoire francilien. Pour préparer le plan stratégique régional pluriannuel, nous devons prendre en compte quatre grandes priorités.

La première est l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024. Nous devrons être notamment vigilants à l'après Jeux, ce que nous appelons l'« héritage 2024 ». L'objectif premier est bien d'amener à la pratique sportive les publics les plus éloignés.

La deuxième priorité concerne la jeunesse et notamment l'insertion sociale et professionnelle des jeunes des quartiers en politique de la ville. Nous développerons des actions autour de l'engagement citoyen (dont le service civique) et associatif, l'information et l'accès aux droits, la mobilité des jeunes.

Une troisième priorité concernera la lutte contre les exclusions et la protection des mineurs et majeurs les plus vulnérables. Nous devrons construire une nouvelle stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes dans la continuité du plan pluriannuel 2013-2017 de lutte contre la pauvreté.

Une quatrième priorité vise à développer la formation et l'emploi dans notre champ de compétence. Par exemple, en soutenant des dispositifs tels que « Sésame » qui permet à un jeune d'obtenir le financement pour un diplôme sportif - diplôme certifié à la DRJSCS - nous encourageons l'insertion professionnelle des jeunes avec une priorité accordée à ceux qui résident en quartiers politique de la ville.

Retrouvez l’interview complète sur le site de la DRJSCS ainsi qu’une biographie de M. Quenault en cliquant ICI.