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Lutte contre la pauvreté - Le préfet de région lance la stratégie régionale

Mise à jour : 16 janvier 2019

Olivier Noblecourt, Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, est venu mardi 18 décembre pour la conférence régionale des acteurs à laquelle Michel Cadot l’avait invité pour présenter, détailler et engager le plan pauvreté en Île-de-France.

Trois orientations majeures pour un nouveau modèle social de l’émancipation

Cette conférence régionale des acteurs s’inscrit dans la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté présentée par le Président de la République le 13 septembre 2018. Cette nouvelle stratégie est conçue comme un nouveau modèle social de l’émancipation qui s’articule autour de trois orientations majeures :

  • investir sur les personnes et leurs compétences dès le plus jeune âge ;
  • accompagner les personnes vers l’autonomie et l’emploi ;
  • garantir un cadre collectif de solidarité.

Les chantiers prioritaires en Île-de-France

Les chantiers prioritaires dans la région ont été identifiés au travers de quatre ateliers thématiques animés par les services de l’État : « Enfance et droits essentiels des enfants », « Jeunes », « Insertion et rôle des entreprises dans la lutte contre la pauvreté » et « Travail social et accès aux droits. »

Trois chantiers d’actions sont destinés à l’enfance pour :

  • adapter l’offre en direction de la petite enfance par le renforcement du taux de couverture des taux d’accueil du jeune enfant ;
  • accompagner la parentalité par le développement des centres sociaux ;
  • améliorer l’hébergement avec l’engagement d’une réflexion pour l’amélioration de la prise en charge des familles pauvres en situations précaires (hôtel, errance, régularisation administrative).

Trois chantiers d’actions sont lancés pour les jeunes en vue de :

  • renforcer la prise en charge des jeunes en difficulté par une prise en compte accrue des besoins des publics, et un renfort de la mobilisation des acteurs de prévention ;
  • anticiper la sortie des jeunes suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), avec en incluant les questions de logement et santé ;
  • optimiser les programmes de réussite éducative, avec une intégration accrue des questions de santé, mobilité et accès à la langue dans l’accompagnement social.

Trois chantiers d’actions sont initiés à destination des entreprises de l’insertion et la lutte contre la pauvreté pour :

  • développer l’accompagnement global, en combinant d’avantage accompagnement social et accès à l’emploi ;
  • renforcer l’insertion par l’activité économique en couvrant les zones blanches ;
  • développer le partenariat avec les entreprises, par un développement de l’offre de formation individuelle et collective, des clauses sociales qui gagneront en suivi particulièrement dans le cadre des grands chantiers liés aux JOP, au Grand Paris et au NPNRU.

Deux chantiers d’action pour le travail social et l’accès aux droits pour :

  • améliorer l’accès aux droits en luttant contre le non-recours via la domiciliation, l’augmentation de l’accompagnement, la simplification des interventions, et la confiance accordée aux bénéficiaires ;
  • rénover le travail social avec un nécessaire renforcement de l’attractivité des formations au travail social et une réflexion sur la place à accorder aux personnes accompagnées, lesquelles doivent être considérées comme des usagers experts.

Les chantiers engagés par l’État régional en Île-de-France confortés par les orientations de la stratégie nationale

Face au taux de pauvreté de 15,4 % en Île-de-France pour 14,9 % au niveau national, le préfet a mis en place un certains nombres d’actions pour lutter concrètement contre la pauvreté. La stratégie nationale offre des moyens supplémentaires conséquents qui ont vocation à se déployer rapidement pour :

En outre, la stratégie nationale de prévention et lutte contre la pauvreté va renforcer les moyens d’accompagnement des jeunes en difficulté d’insertion avec en particulier l’extension de la Garantie jeunes.

Le financement du plan

Le coût du plan jusqu’en 2022 s’élève à 8,5 milliards d’euros :

  • 2,1 milliards d’euros consacrés à l’investissement social et à la prévention de la pauvreté ;
  • 2,5 milliards d’euros à l’accompagnement vers l’emploi ;
  • 3,9 milliards pour la revalorisation de la prime d’activité.

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Pour en savoir plus

http://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/Actualites/Lutte-contre-la-pauvrete-le-prefet-de-region-lance-la-strategie-regionale