Des déplacements plus propres pour réduire l’empreinte environnementale

Mise à jour : 25 octobre 2017
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Image256731 : © Meta TV

La mobilité est un des leviers qui permet d’agir sur la qualité de l’air. C’est tout le sens des plans et schémas de l’État et des collectivités, comme le Plan de protection de l’atmosphère d’Île-de-France ou le Plan de déplacements urbains.

Une empreinte environnementale importante

Le bilan de la pollution atmosphérique dans la région-capitale est évalué à plus de 4 000 morts prématurées et à près de 7 milliards d’euros en 2020. En Île-de-France, le transport (usage de la voiture individuelle et déplacements professionnels) est responsable de 64 % des émissions d’oxydes d’azote et de 34 % des émissions de particules PM10 (émises par l’échappement des véhicules mais aussi par l'usure des routes et l'abrasion des plaquettes de frein).

Ceci s’explique par un trafic important de 54 milliards de kilomètres parcourus par les véhicules sur l’ensemble du territoire en 2014, et le fait que 67 % de ces déplacements soient réalisés par des véhicules diesel. Il convient donc de reconsidérer nos modes de déplacements, en utilisant des véhicules plus propres, ou en développant notre utilisation des moyens de transport dits doux.

Une transition vers des véhicules plus propres

La part des véhicules à basses émissions (véhicules gaz, électriques, hydrogènes, bio-carburants) est inférieure à 1 % du parc francilien. Pourtant les aides et accompagnements mis en place par l’État et les collectivités se développent, tout comme le réseau de bornes de recharge.

Dans le cadre du plan « Changeons d’air en Île-de-France »,  le conseil régional a voté la mise en place d’une aide financière de 6 000 à 9 000 euros, destinée aux petites et moyennes entreprises franciliennes visant à les inciter à acquérir des véhicules propres, c'est-à-dire électriques, au GNV ou à hydrogène. L’objectif est de diminuer les émissions de polluants dans l’atmosphère liés au trafic automobile et faciliter l’activité des TPE/PME dans le contexte de la mise en œuvre de la zone de circulation restreinte à Paris.

De nouvelles utilisations pour la voiture

En Île-de-France, le taux de kilomètres parcourus par des conducteurs seuls est de 56 %. On recense actuellement environ 1,28 passager par véhicules, tous trajets confondus, et uniquement 1,05 personne pour les trajets domicile-travail. Pourtant, de nombreux trajets pourraient être mutualisés, notamment dans le cadre des déplacements domicile-travail.

Pour ce faire, le covoiturage est souvent mis en avant pour sa dimension économe, ainsi que pour les bénéfices environnementaux et la réduction de la congestion qu’en retire la société. Pour les territoires périphériques, le covoiturage peut en plus constituer une solution de transport, là où les transports collectifs ne peuvent assurer une desserte suffisamment fréquente ou proche des lieux d’origine et de destination.

Développement des modes doux (vélo, marche, trottinette…)

D’après l’Office régional de santé, la pratique du vélo en Île-de-France apporte par ailleurs 24 fois plus de bénéfice qu’elle ne crée de risques. Grâce aux stationnements sécurisés Véligo ou aux vélos en libre-service et aux 3 500 km de voies cyclables, il est plus facile aujourd’hui de combiner divers modes de transport et d’y ajouter le vélo, d’autant plus que, en Île-de-France, 70 % de la population se trouve à moins de 10 minutes à vélo d’une gare.