Le Grand Paris des transports

Mise à jour : 17 mai 2022

Les transports en commun sont un volet essentiel du Grand Paris et l’un des projets qui aura l’impact le plus direct sur la vie quotidienne des habitants. Avec 8,5 millions de voyageurs qui empruntent quotidiennement les transports en commun en Île-de-France, la modernisation et l’extension du réseau apparaissent indispensables pour répondre aux besoins de mobilité des Franciliens et renforcer l’égalité entre les territoires.

Le Nouveau Grand Paris, projet de modernisation et d’extension des transports en Île-de-France porté conjointement par l’État et les collectivités, sera achevé à l’horizon 2030. 1,8 milliard d’euros ont déjà été engagés en 2015.

“Le métro de Paris, Gigantesque ver luisant Sur les toits de Paris, A tissé des fils d'argent.” Frédéric Dard

LE GRAND PARIS EXPRESS : LE MÉTRO DE DEMAIN

Le Grand Paris Express est constitué de la prolongation de lignes existantes et de la construction de nouvelles lignes de métro automatique. Environ 2 millions de Franciliens emprunteront chaque jour ce nouveau réseau.

► La prolongation de lignes existantes (lignes 11 et 14)

La ligne 11 s’étendra vers l’est de Mairie des Lilas à Noisy-Champs via Rosny-Bois-Perrier. La ligne 14 sera, quant à elle, prolongée au nord, de Saint-Lazare jusqu’à Saint-Denis-Pleyel, et, au sud, d’Olympiades à Orly (capacité de 40 000 voyageurs par heure, contre 30 000 actuellement).

► La construction d’une ligne en rocade autour de Paris (ligne 15)

La ligne 15 vise à désaturer la zone dense en passant par Noisy-Champs, Champigny Centre, La Défense, Saint-Denis-Pleyel, Rosny-Bois-Perrier, Champigny-Centre. Il suffira d’1h20 pour parcourir les 75 km de la ligne qui desservira 22 communes et concernera près d’un million d’habitants.

► La construction de métros automatiques de périphérie à périphérie pour la desserte de territoires en développement (lignes, 16, 17 et 18)

La ligne 16, de Noisy-Champs à Pleyel via Clichy-Montfermeil et Aulnay-sous-Bois, devrait accueillir entre 150 000 et 200 000 voyageurs.

La ligne 17 sera construite de Pleyel au Mesnil-Amelot en passant par Le Bourget (tronc commun avec la ligne 16), Gonesse et Roissy.

La ligne 18 reliera Orly au plateau de Saclay via Massy-Palaiseau, prolongée à Versailles. Elle sera construite en aérien sur 39 % de sa longueur et traversera six communautés d’agglomération rassemblant près de 840 000 habitants.

Avec 72 nouvelles gares et près de 200 km de voies pour près de 25 milliards d’euros d’investissements, le Grand Paris Express va radicalement redessiner la région d’Île-de-France. Mené en parallèle de la modernisation des réseaux existants, il permettra de renforcer l’égalité entre les territoires de la région en desservant des bassins aujourd’hui enclavés et en offrant une desserte affinée du territoire.

© Société du Grand Paris – Avril 2015 [Image20290]

Image20290 : © Société du Grand Paris – Avril 2015

═► Un réseau écologique

Le métro du Grand Paris est par ailleurs conçu comme un modèle en termes d’efficacité énergétique et d’empreinte environnementale. Des dizaines d’études ont été réalisées pour prendre en compte de nombreux critères environnementaux qui ont débouché sur une série d’engagements qui s’imposent à la Société du Grand Paris, à toutes les entreprises partenaires et aux architectes. Le métro du Grand Paris est ainsi pensé comme un laboratoire d’innovation pour le développement d’une métropole durable (les transports représentent en effet 34 % des émissions de gaz à effet de serre). Tous les métros du Grand Paris disposeront par exemple d’une régulation thermique et de systèmes de récupération d’énergie au freinage.

═► Une qualité de service améliorée

Alors que les transports en commun sont synonymes, pour de nombreux usagers, de stress et de retards, les métros du Grand Paris offriront un service de meilleure qualité aux usagers en vue d’accroître leur confort et leur sécurité. Le véhicule automatique développé pour les lignes 15, 16 et 17 permettra, par exemple, d’adapter à tout moment la fréquence des trains et de réduire l’incertitude d’exploitation. L’intercirculation sera possible de la première à la dernière voiture et les gares et les véhicules seront accessibles aux utilisateurs de fauteuil roulant. Les quais seront équipés de façades hautes pour éviter toute intrusion ou chute sur la voie. Alors que la fraude coûte chaque année près de 400 millions d’euros en Île-de-France, un renforcement des dispositifs de contrôle est également prévu.

Enfin, afin de réduire le temps de transport quotidien, le métro devrait offrir une vitesse commerciale très élevée, entre 55 à 65 km/h sur les lignes 15, 16 et 17. À titre de comparaison, la vitesse commerciale du RER A est de 49 km/h et celle du métro parisien à l’heure d’affluence entre 21 et 27 km/h (mais près de 40 km/h pour la ligne 14). Cette vitesse est également sans commune mesure avec les autres moyens de transport : 19 km/h pour les voitures en ville, 18 km/h pour le tramway T3 et 12 km/h pour les bus lorsqu’ils disposent d’un couloir prioritaire.

LE CDG EXPRESS

La liaison CDG Express permettra de relier directement, en une vingtaine de minutes, l’aéroport Charles de Gaulle et la gare de l’Est. Ce projet confortera l’attractivité du premier aéroport français et deuxième aéroport européen (64 millions de passagers en 2014). Il contribuera également à désengorger le RER B et à réduire la circulation au nord de Paris. La mise en service de cette liaison est prévue pour 2023 pour un investissement d’environ 1,7 milliard d’euros.

La société de projet devrait être créée début 2016. Une enquête publique aura également lieu au premier semestre 2016 pour compléter la déclaration d’utilité publique.

LA MODERNISATION DU RÉSEAU EXISTANT

Le Syndicat des transports d’Île-de-France (STIF) a signé, avec les opérateurs de réseaux (RATP, SNCF) les contrats de la période 2016-2020 portant sur une enveloppe d’environ 20 milliards d’euros, auxquels s’ajouteront 12 milliards d’euros d’investissement. La mise en œuvre de ces contrats sera essentielle pour répondre aux attentes des usagers et leur offrir des services de meilleure qualité : renouvellement du matériel roulant, amélioration des gares, recrutement de près d’un millier d’agents supplémentaires, etc.

Par ailleurs, l’État, le STIF, la région Île-de-France et les départements ont convenu en 2011 d’un Plan de mobilisation de 12,8 milliards d’euros d’ici à 2030 (dont 7 milliards pour la période 2013-2017). Ce plan historique comprend notamment le prolongement du RER E à l’ouest (projet EOLE), le prolongement de lignes de métro, la création de bus à haut niveau de service et de tramways, la modernisation des RER ou l’amélioration du Transilien. Ce montant représente trois fois ce qui est dépensé aujourd’hui.

LES GARES, VITRINES DU GRAND PARIS

Les gares jouent un rôle central dans les programmes d’aménagement du Grand Paris. Vitrines du Grand Paris, elles sont pensées comme de véritables lieux de vie et d’échanges, facteurs d’une nouvelle attractivité du territoire francilien et visages d’une métropole plus connectée et accueillante. De vastes projets d’aménagement et d’éco-quartiers vont voir le jour dans les zones situées aux alentours des futures gares du Grand Paris.

Conçues en lien avec les collectivités et les habitants, elles tiendront compte des spécificités de chaque territoire où elles s’implanteront. Quatre types de gares peuvent ainsi être identifiés :

► les gares emblématiques du Grand Paris, situées au cœur de la métropole, seront des nœuds de correspondance stratégiques ;
►  les gares portes de la métropole, implantées dans une gare TGVTrain à grande vitesse ou un aéroport, facilitera l’accès à la métropole aux voyageurs nationaux et internationaux ;
► les gares nouvelles centralités  accompagneront les projets de développement pour renforcer les liens avec des territoires émergeants ;
► les gares de centre-ville, enfin, s’intègreront dans des espaces urbains déjà fortement structurés et renforceront leur dynamisme.

Par ailleurs, alors qu’un quartier sur trois de la politique de la ville de la Métropole du Grand Paris se situe aux alentours des futures gares et que de nombreux projets de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) auront un emplacement proche, les quartiers aux alentours des gares apparaissent comme des emplacements stratégiques pour la mise en place de projets urbains ambitieux. La Société du Grand Paris travaillera donc en lien avec l’ANRU et les organisations professionnelles du bâtiment  pour que les opportunités, en matière d’emploi et de formation, offertes par ces chantiers bénéficient au plus grand nombre.

Peut-être le bonheur n’est-il que dans les gares ? Georges Perec

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Image20291 : © Société du Grand Paris © InterAtlas – Apur - Septembre 2014

UNE CERTAINE IDÉE DE L’ÎLE-DE-FRANCE

Le Nouveau Grand Paris, c’est une certaine idée de l’égalité des territoires en vue de redessiner la région dans la logique d’un meilleur équilibre entre l’est et l’ouest, entre Paris et sa banlieue, entre territoires riches et pauvres.

C’est un enjeu de qualité de vie en Île-de-France pour que le réseau soit plus fiable, plus confortable et apporte une meilleure qualité de service aux usagers. Le métro automatique du Grand Paris Express fera ainsi gagner en moyenne 7 minutes. À moyen terme, 90 % des Franciliens habiteront à moins de 2 km d’une gare.

C’est un enjeu de solidarité au sein de la région, par le désenclavement des territoires les plus pauvres qui ont besoin d’un accès facilité aux zones d’emploi.

C’est un enjeu d’attractivité de l’Île-de-France et de la France, car le développement équilibré de la région capitale est un sujet d’intérêt national et de rayonnement mondial. La Société du Grand Paris estime à plus de 73 milliards d’euros le montant des retombées économiques du Grand Paris Express au cours des 50 prochaines années. La valorisation, comprise entre 5 % et 10 % des actifs immobiliers situés à proximité du trajet du Grand Paris Express, devrait par ailleurs entraîner une plus-value totale potentielle comprise entre 850 millions et 1,7 milliard d’euros.

C’est, enfin, un enjeu d’emploi essentiel, avec entre 15 000 et 20 000 emplois induits chaque année par les travaux, et plus encore une fois que les projets auront été mis en service.