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Les cloches du carillon de la cathédrale de retour à Rouen

Mise à jour : 06 avril 2016
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Crédit photo : Elodie Philippe

Chef d’œuvre de l’architecture gothique, Notre-Dame de Rouen peut s’enorgueillir de posséder un remarquable carillon de plus de soixante cloches, le plus imposant de France après celui du château des ducs de Savoie à Chambéry.

Commandé en 1914 et installé en 1920 dans la tour de Beurre, le carillon a été complété de cloches graves en 1956 et 1959. En raison de l’usure de son mécanisme et de la vétusté des installations, le carillon n’a plus été utilisé depuis le début des années 2000.

Pour redonner vie au carillon et toute sa voix à la cathédrale, la direction régionale des affaires culturelles a lancé en 2015 un projet de restauration comprenant la remise en état intégrale du mécanisme, la fonte de nouvelles cloches pour compléter la gamme du carillon, et l’installation du carillon dans un nouvel emplacement, la tour Saint-Romain. Le déménagement du carillon dans cette tour, située au nord de la façade occidentale de la cathédrale, permettra d’offrir aux carillonneurs comme aux visiteurs un accès sécurisé à l’instrument.

À l’issue d’un appel d’offres européen, la société Paccard d’Annecy, qui a fondu les cloches du carillon d’origine, a été chargée du déménagement et de la restauration des cloches, de la fonte des deux nouvelles cloches et de la construction de la nouvelle structure. Ces travaux qui doivent s’achever à l’automne, d’un montant de 0,6 M€, ont été intégralement financés par l’État, propriétaire de la cathédrale.

Les quatre plus grosses cloches de volée - dont les deux nouvelles baptisées Romain et Cécile - sont exposées dans la cathédrale pendant tout le mois d’avril.

Il convient de souligner qu’une attention particulière a été portée aux questions de médiation. C’est ainsi que la direction régionale aménagera au sein de la tour, en partenariat avec l’Association pour le carillon de la cathédrale de Rouen (ACCR), un musée retraçant l'histoire campanaire de la cathédrale et présentant des objets témoins de la vie du carillon. En outre, grâce au mécénat du Crédit Agricole et à l’implication de l’ACCR, un clavier d’étude sera installé dans la tour pour la formation des carillonneurs. Le grand public pourra ainsi accéder aux étages pour découvrir le carillon, assister à des répétitions, et visiter le musée.