Le préfet de région organise une table ronde sur les filières volailles de chair et lapins

Mise à jour : 18 mars 2016

Vendredi 18 mars, Henri-Michel Comet, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, a présidé à La Roche-Sur-Yon, en Vendée, une table ronde régionale réunissant les acteurs économiques des filières volailles de chair et lapins en région : producteurs, industriels, représentants de a grande distribution et de la restauration hors foyer. Cette table ronde, la quatrième qu'il s'était engagé à réunir dans un contexte de crise profonde traversée par le secteur de  l'élevage,  s’est  déroulée en présence de M.  Bruno Retailleau, président du conseil régional.

Contrairement aux productions bovines et porcine, la filière avicole française se trouve dans un contexte plutôt favorable lié à la forte augmentation de la consommation. Cette hausse de consommation se traduit par une augmentation des importations de viandes de volailles alors que dans le même temps les exportations françaises vers les pays tiers sont soumises à une forte concurrence. Pour Henri Michel Comet,  « les producteurs, les industriels des Pays-de-la Loire et les distributeurs doivent bâtir une stratégie collective afin de reconquérir les  parts  de  marché  perdues  au  fil  des  années.  Cette  reconquête  passera  par  une compétitivité accrue de chacun des maillons de la filière. Les acteurs de la filière lapin, soumise  à  des  difficultés  structurelles,  dans  un  contexte  de  baisse  de  consommation, doivent également agir collectivement ».

Au delà des constats, cette table ronde a été l’occasion pour l’ensemble des participants d’échanger  dans  un  esprit  constructif  sur  des  actions  à  réaliser  conjointement  afin  de s'inscrire  dans  une  dynamique  de  croissance.  L'obligation  d'étiquetage  de  l'origine  des viandes sur les produits transformés, objet d'un projet de décret du ministre de l'agriculture notifié à la Commission européenne, a été débattue.

Le préfet a également pris acte :

  • de  l'engagement  des  acteurs  de  la  distribution  et  des  entreprises  agro-alimentaires d’accélérer la mise en valeur de l'origine française de la viande qu'ils commercialisent ;
  • de l’engagement de certains représentants de la distribution à emprunter sans tarder la voie  d'une  contractualisation  tripartite  avec  des  organisations  de  producteurs  et  les industriels, afin de favoriser une plus grande visibilité sur les volumes de production attendus et un meilleur partage de la valeur ajoutée.

Il a invité à constituer sans délai des groupes de travail autant que nécessaire et par projet de contrat pour faciliter la mise en  œuvrede cette démarche, en prenant exemple sur les initiatives en cours dans d'autres régions. Le médiateur des relations commerciales agricoles sera mobilisé pour garantir les équilibres contractuels dans chacun des groupes, dans le respect des règles de la concurrence ;

  • de  la  volonté  des  participants  de  favoriser  le  développement  des  stratégies  de segmentation du marché et de différenciation de la production ;
  • de la volonté des acteurs d’amplifier la dynamique d’exportation, avec le soutien de l’État ;
  • de la volonté des acteurs de développer les actions collectives de communication vers les consommateurs pour la viande de lapin ;
  • de l'engagement des acteurs de la restauration hors foyer de favoriser la consommation de produits français.

Le préfet a souligné la mobilisation des acteurs publics de la restauration collective relevant de l’État depuis 2015, ainsi que l'opportunité d'initiatives nouvelles avant l'été 2016.

Le préfet a rappelé l'importance du plan de compétitivité et d'adaptation des exploitations agricoles. Financé par l’État, la Région et l'Union européenne, sa réalisation contribue à préparer l'avenir (31,7 millions d'euros en 2015 en Pays de la Loire).  « Les entreprises doivent continuer à se saisir des dispositifs publics de soutiens de l'innovation dans cet objectif de reconquête de la compétitivité. Ce volet du programme d'investissements d'avenir est doté de 50 M€ sur la période 2015-2017 et comporte un volet « Reconquête de la compétitivité des outils d’abattage et de découpe »,a t-il expliqué.

A l’issue de la rencontre, Henri-Michel Comet a invité les représentants des producteurs à lui transmettre  une  analyse  de  l'impact  de  l'arrêté  ministériel  qui  renforce  les  règles  de biosécurité contre le risque d'émergence de l' influenza aviaire.