Dossiers : Rentrée scolaire : de la musique et quatre mesures pour bâtir l’école de la confiance

Mise à jour : 09 novembre 2017

La rentrée scolaire a lieu le 4 septembre, marquée par les quatre mesures fortes portées par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale. Objectif de ces réformes : bâtir l'École de la confiance.

Mesure 3 : aménager la réforme du collège

La rentrée 2017 marque une nouvelle étape dans l’organisation des enseignements du collège . Ses objectifs ? Répondre le mieux possible aux besoins des élèves, enrichir l’offre d’enseignement, proposer une ouverture sur l’Europe et sur le monde et valoriser les racines culturelles.

Quel est le calendrier ?
Les collèges qui le souhaitent peuvent s'organiser dès la rentrée 2017, mais ont aussi la liberté de le faire aux cours des rentrées suivantes. Les collèges qui se satisfont de l'organisation actuelle peuvent la conserver.

Faut-il revenir sur la réforme dans son entier ?
Certains aspects de la réforme du collège, comme l'interdisciplinarité, la marge de manœuvre laissée aux établissements pour organiser les enseignements, l'enseignement d'une seconde langue vivante dès la classe de cinquième vont dans le bon sens et seront maintenus. Cependant, cette réforme contenait des aspects qui contredisaient les objectifs poursuivis : la suppression, de manière verticale, de dispositifs qui fonctionnaient bien, comme les classes bilangues, les sections européennes et un véritable enseignement de latin et de grec.

Une dotation horaire est-elle maintenue à la disposition des établissements ?
Une dotation de trois heures par semaine et par division est mise à disposition des établissements pour favoriser le travail en groupes à effectifs réduits et les interventions conjointes. En outre, elle peut être utilisée pour proposer un ou plusieurs enseignements facultatifs.

Les collèges auront-ils le choix ?
Les collèges qui veulent garder leur organisation pédagogique le peuvent. Les établissements qui souhaitent faire évoluer l'organisation pour mettre en place un véritable enseignement de latin et de grec, développer les classes bilangues ou les sections européennes, peuvent le faire.

Cela ne va-t-il pas entraîner des inégalités entre les collèges ?
Aujourd'hui, le système scolaire français est le plus inégalitaire de toute l'OCDE ; il faut sortir du mythe d'une uniformité qui garantirait l'égalité. L'autonomie est une bonne chose dès lors qu'elle signifie liberté et confiance aux acteurs de terrain pour régler les difficultés des élèves. Demain, les équipes et leur chef d'établissement auront davantage de souplesse dans l'élaboration de leur projet pédagogique, en contrepartie d'une responsabilisation accrue et d'une évaluation plus régulière. L'autonomie, c'est aussi réaffirmer la place de l'État : se concentrer davantage sur la définition du cadre national et la vérification de l'atteinte par tous des objectifs fixés, que sur une volonté de gestion du moindre détail.

Qu’est-ce qui change pour les langues vivantes dans les enseignements obligatoires ?
Un enseignement commun ou un enseignement complémentaire peut à chaque niveau être dispensé dans une langue vivante étrangère, ou régionale, à la condition que l’enseignement en langue étrangère, ou régionale, ne représente pas plus de la moitié du volume horaire de l’enseignement considéré.
Exemple : sur les 3 heures d’histoire-géographie dispensées en classe de quatrième, 1 heure 30 peut se faire dans une langue vivante étrangère ou régionale.

Comment sont répartis les volumes horaires des enseignements obligatoires en 6e, 5e, 4e et 3e ?

Découvrez les horaires par cycle au collège

En quoi les enseignements facultatifs permettent-ils de renforcer les langues vivantes ?
L’offre d’enseignement des langues vivantes est enrichie.

  • En classe de 6e, une deuxième langue vivante étrangère, ou régionale, peut être proposée.
    - Ce dispositif bilangue peut dorénavant être établi sans obligation de continuité avec l’enseignement des langues proposées dans l’école d’origine.
    - Les efforts pour développer des bilangues de continuité entre l’école et le collège ont bien sûr vocation à être poursuivis.
    - Le cas échéant, l’enseignement des deux langues se fait jusqu’à 6 heures hebdomadaires.
  • Dès la 6e, les collèges peuvent proposer un enseignement de langues et cultures régionales jusqu’à 2 heures hebdomadaires.
  • À partir de la 5e, les collèges peuvent proposer un enseignement de langues et cultures européennes, s’appuyant sur l’une des langues vivantes étrangères étudiées, jusqu’à 2 heures hebdomadaires.

En quoi permettent-ils de renforcer l’enseignement du latin et du grec ?
En classe de 5e, les collèges peuvent proposer, jusqu’à 1 heure hebdomadaire, un enseignement de latin et/ou de grec. Cet enseignement est proposé jusqu’à 3 heures hebdomadaires pour les classes de 4e et de 3e.